Lamelles

Écrits de Jack Vanarsky

2001 JACK VANARSKY

« Je suis en effet (c’est Henri Michaux qui écrit) devenu dur que par lamelles ; si l’on savait comme je suis resté moelleux au fond. » À condition de tolérer une entorse aux intentions de leur auteur, ces propos pourraient être repris par les œuvres présentées : leurs lamelles rigides se livrent à une petite gymnastique langoureuse, elles ondulent mollement, mettant soit de l’ennui dans l’attente, soit du désir en tension. Des vagues à lames. Et sur ces vagues ou autour d’elles, flottent des ornements souples, pilosités pubiennes, vêtements, pièces rapportées. Pour peu qu’on concède au regard le temps de se laisser piéger, on se mettra à respirer à l’unisson de ces corps sensuels. Leur érotisme, croyons-nous, ne vient pas tellement de l’anatomie, mais des trémoussements.

Préface de Jack Vanarsky à l’Exposition à la Galerie du Centre de 2001.


© Atelier Jack Vanarsky

Retour en haut