1977 PIERRE RESTANY
Jack Vanarsky illustre la célèbre phrase de Mies van der Rohe, « Less is More ». Le mouvement que l’artiste communique aux formes qu’il coupe en tranches s’apparente à un frisson respiratoire. L’humanité de Vanarsky a la chair de poule. Elle vibre selon des pulsations ondulatoires qui constituent un rappel à l’ordre allusif, un discret signal, la trace frémissante de l’énergie en libre diffusion dans l’espace.
Tout est là, le moins et le plus, dans ce déclic qui anticipe le geste et qui traduit l’omni-présence des réflexes de l’instinct. Il suffit de couper la tête à un canard ou la queue à un scorpion pour qu’ils marchent droit : tel est le paradoxe permanent que transpose avec brio la fantaisie imaginative de Jack Vanarsky, maître du minimalisme dans l’animation.
© Pierre Restany — Catalogue de l'Exposition au Lund's Kunsthall, Suède, 1977